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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 05:28

Pourquoi les traditions, les religions et les Nations ont-elles une culture si développée du sacrifice ?

 

L'une des réponses les plus évidentes réside dans l'opposition naturelle (instinct de conservation) au sacrifice, même pour une "bonne cause" à laquelle on adhère.

 

Que ce soit la promesse d'un paradis rempli de vierges ou de bonheur sous d'autres formes, ou d'une réincarnation en un être beaucoup plus éveillé dans les religions, que ce soit pour inciter les gens au sacrifice, même indirect (par la guerre), il faut développer tout un imaginaire héroïque et fantasmatique pour mieux endoctriner les gens... alors qu'en réalité, un sacrifice au sens littéral du terme nécessite le surpassement de l'amour-propre et de la compassion que l'on devrait avoir au minimum pour soi-même.

 

Il existe certes des sacrifices qui correspondent à notre mission de vie, mais la plupart des sacrifices que l'on fait ne sont pas des sacrifices intelligents, il s'agit davantage d'une culture de la morbidité véhiculée depuis des millénaires...

 

Il y a également les sacrifices des animaux dont on parle de plus en plus : non seulement pour nous nourrir, mais aussi pour festoyer (sacrifice de la dinde de Noël ou de Thanksgiving, sacrifice halal, etc. qui remontent en partie aux sacrifices sumériens), ou encore à des fins d'expérimentations médicales et scientifiques... Pourtant, les religions chrétiennes, musulmanes, juives et bouddhistes (et j'en passe) reposent toutes sur des êtres qui ont ascensionné et qui avaient une large compréhension de la vie et qui ne souhaitaient le sacrifice des animaux qu'en dernier recours ?

 

Alors, pourquoi toutes ces horreurs continuent-elles encore et encore ?

 

Le sacrifice humain est ancré dans nos mémoires, le sacrifice animal est ancré dans nos vies, certes...

 

Mais la culture du sacrifice va bien au-delà de cela ! Tout méprise envers soi-même est souvent rapidement transformée par nos cultures en actes d'abnégation, surtout si elle profite à quelqu'un d'autre ou à un ensemble de personnes ou encore mieux, à une "personne morale" comme une religion, une Nation ou un Etat...

 

Par exemple, la privation de nourriture n'apparaît plus dans son véritable rôle destiné à soulager l'appareil digestif (surtout pour les personnes qui mangent beaucoup), mais elle devient une façon de célébrer une fête et donc une adhésion et une soumission heureuse à un mouvement de pensée ou une appartenance morale ou religieuse...

 

C'est également cette culture du sacrifice qui est à l'origine du piercing, des tatouages, des violences sur soi et lynchages, des travestissements de toutes sortes (y compris dans les publicités)... car le fond de la pensée est de rejeter la valeur de son corps physique (pour mieux se préparer au sacrifice). La consécration du monde à Marie est également une forme d'annonce de sacrifice et les monuments érigés de partout en commémoration des personnes "mortes pour le pays" sont également d'autres formes de commémoration de sacrifices (car ce sont toujours les mêmes qui se sacrifient et les mêmes qui en tirent les bénéfices).

 

Pourtant, si nous nous sommes incarnés, ce n'est pas simplement par une envie passagère, c'est surtout parce que l'on (notre âme) s'est donné une mission qui devrait nous aider à nous élever et nous éveiller. Mais la descente dans la matière véhicule beaucoup d'effets pervers et notamment celui de la perte de conscience, des mémoires. Heureusement que nous vivons une période où cette conscience refait surface !

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