Cet article me semble indispensable dans la mesure où nous avons pris la mauvaise habitude de penser à travers les autres (auteurs, mouvements de pensée, religions, pensée dominante, etc.). Notre éducation est d'ailleurs ainsi faite : apprendre des règles et savoir les appliquer. Ceux qui réussissent le mieux cet exercice ont les meilleures notes, quelles que soient les matières. Même en philosophie, au lieu d'apprendre à exprimer sa propre pensée de manière autonome, libre, nous apprenons à penser à travers les autres... si bien que ce que chacun pense est un amalgame de ce qu'ils ont lu, sans aucune originalité ou réflexion suffisamment distanciée. La démarche que je vous conseille est donc la suivante : faites table rase, réfléchissez par vous-mêmes en ayant un esprit le plus critique possible, puis lisez un peu ou rappelez-vous certains enseignements et réfléchissez à nouveau, et faites ceci jusqu'à ce que vous ayez atteint une compréhension qui vous permet non seulement d'être en phase avec vous-mêmes, mais aussi de choisir la vie qui vous convient le mieux. Vous pouvez conserver les mêmes croyances jusqu'à ce que vous atteigniez ses limites et que vous sentiez en vous le besoin de les mettre à jour, de les adapter à votre nouveau "vous-mêmes". Les croyances ne devraient pas être faites pour emprisonner l'homme mais pour l'accompagner une partie de sa vie jusqu'à ce qu'il ait atteint une compréhension et une évolution telle qu'il se sente à l'étroit dedans et qu'il s'en déleste pour en générer de nouvelles. C'est le processus de la mue : "lorsque cette peau devient trop exiguë, elle se déchire et se détache de l'animal, remplacée en dessous par une autre nouvellement formée" (La 'mue' sur Wikipedia).
Une fois compris ce changement compris, vous devez comprendre qu'il devrait en être de même avec n'importe quelle société, aussi petite soit-elle : lorsqu'elle se rapproche de l'état de sclérose (rigidification anormale de la peau), elle doit muer afin de s'adapter. Les sociétés qui refusent de muer alors qu'elles ont atteint leurs limites finissent par s'auto-détruire ou se figer en transformant leurs membres en robots obéissants à des règles liberticides. Nos sociétés semblent être portées vers cette recherche de l'évolution et elles ont surmonté de grandes étapes quand elles se retrouvaient face au mur. Nous pouvons être confiant donc dans leurs capacités à se régénerer, bien que leur vitesse reste relativement lente. Ainsi les Etats ont-ils choisi de s'éloigner de l'emprise des religions afin de pouvoir développer sa science et ses propres idéaux.
Les sociétés ne doivent pas être considérées sous l'angle de ses dirigeants, aussi puissants soient-ils en apparence, mais sous l'angle des administrés, même en régime autoritaire. Seules les consciences faibles acceptent de se laisser dicter leurs pensées, leurs façons de vivre, leurs loisirs, etc. La loi d'attraction suppose aussi la permissivité des esclaves (souvent ignorants) à leur châtiment. Si nos sociétés actuelles vous insupportent par leur étroitesse d'esprit, par tous ces malheureux laissés sur le carreau, par l'enrichissement et l'accroissement du pouvoir d'un petit nombre de personnes, par le manque de bien-être et d'entraide, c'est le signe que vous avez commencé à vous (r)éveiller (cf conférence de Gregg Braden). Mais garder conscience que vous êtes entourés d'une majorité de gens qui se contentent ou même se plaisent dans ces systèmes oligarchiques et que nous n'avons pas encore atteint le stade critique qui mènera la société vers un paradis terrestre. Souvenez-vous des promesses de la Révolution française et demandez-vous ce qu'elle nous a vraiment apportée : une abolition des privilèges et des droits féodaux qui nous ont fait croire qu'il n'y aurait plus de classe ou de personne privilégiée (pas même la classe politique ?), abolition de la royauté pour basculer vers d'autres formes de gouvernance plus pernicieuses (de Napoléon qui fondera un nouvel Empire colonial à nos pseudo-démocratie représentatives actuelles où les partis politiques semblent s'opposer tout en continuant à légiférer contre ses citoyens et à les perdre davantage sans qu'ils puissent véritablement s'y opposer), une période de terreur avec le développement de l'idée que l'Etat a besoin de davantage de pouvoir sur nos libertés pour mieux nous protéger (raison d'Etat), un recours à la guerre contre "l'axe du mal" afin de justifier certains crimes ou ingérences dans d'autres pays, en passant par la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen qui, malgré toutes les valeurs fondamentales qu'elle nous a apportées au moins de manière symbolique, rappelle que nous sommes placés "sous les auspices de l'Etre Suprême" (bizarrement symbolisé par l'oeil de la Providence), que "la loi est l'expression de la volonté générale" (formulation assez étrange pour ce qu'on en sait de l'édiction de la loi depuis 1790) et que "les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune" (qui n'a permis qu'une ébauche de droits pour certains hommes, avec la persistance de l'esclavage et de la condition de vie patriarcale dans laquelle la femme est soumise à l'homme).
Que ce soit la création du Consulat en 1799, la création de la Société des Nations en 1919, puis Organisation des Nations Unies en 1945, la création de l'Union Européenne en 1950, à chaque fois suite à des révolutions et des guerres, nous évoluons vers des systèmes de plus en plus hiérarchisés avec des privilégiés (comme les membres du conseil de sécurité des Nations Unies) qui décident de l'avenir du monde selon leurs propres intérêts et avec une certaine impunité (que dire des nombreuses guerres encouragées et initiées par les USA, des crimes de guerre qui ont été commis et du petit nombre de responsables traduits devant la justice internationale, comme Slobodan Milosevic ?)... A chaque fois qu'une de ses têtes est coupée, la Bête de l'apocalypse se régénère et prend une apparence moins monstrueuse pour nous séduire davantage et nous faire adorer sa valeur-morale (pour les religions) ou sa valeur-argent (le monde capitaliste) qui lui donne tout son pouvoir. Quant aux Faux Prophètes, ils n'hésitent pas à se faire passer pour des messagers de Dieu, un peu comme les prophètes des grandes religions ou encore les dirigeants des USA, qui l'utilisent pour justifier leur recours à la force et à des exactions allant jusqu'à la torture et sous des prétextes de "conversion" ou de "délivrance". Cela a toujours existé et nous n'avons pas besoin d'attendre une date hypothétique d'Apocalypse pour le constater.
Oui, la mondialisation continue son chemin sur tous les plans (économiques, juridiques, sanitaires, ...) et nos libertés sont de plus en plus restreintes sous différents prétextes (crise économique, lutte contre le terrorisme, ...) avec comme idée de fond que nous ne sommes pas capables de nous gérer nous-mêmes (c'est à dire la thèse de Thomas Hobbes selon laquelle "l'homme est un loup pour l'homme" et qui prend tout son sens aux Etats-Unis avec le droit d'abattre quiconque pénètre sans autorisation sur sa propriété privée ou plus récemment le droit du gouvernement d'abattre toute personne correspondant à leurs critères de terroriste, sans oublier la fameuse stratégie américaine de "guerre préventive"). Quoiqu'il en soit, nous avançons certainement vers plus d'ordre et vers plus de mondialisation, donc vers un ordre de plus en plus mondialisé ou si vous préférez vers un "nouvel ordre mondial". Mais est-ce si important de focaliser dessus ? Ne serait-ce pas plutôt l'erreur à ne pas commettre (d'avoir peur, de focaliser son attention sur un avenir trouble, incertain, désordonné, etc.) ? Ne ferions-nous pas alors le travail des "Conspirateurs" en attirant à nous ce monde que nous craignons ? (lire à ce sujet un article en anglais sur "vigilantforums.com"). Car une chose est sûre, nous attirons ce sur quoi nous focalisons. Seul notre monde intérieur a toute son importance, le monde extérieur est de nature holographique, même si le monde matériel, de par sa densité, nous semble si "réel". Le monde astral nous est également parfois très "réel" pendant nos sorties astrales (avec l'expérience des rêves, notamment), et les nombreuses personnes qui ont fait une NDE - EMI (Expériences de Mort Imminente) témoignent de la "réalité" de ce qu'ils ont vécu après leur mort clinique.
Que pouvons-nous faire à notre échelle ?
Certes, un petit nombre peut faire changer certaines choses temporairement à grande échelle (cf la prière selon Gregg Braden ou encore la vidéo "Physique quantique et Kabbale"), comme réduire la criminalité ou faire tomber la pluie, mais pour que ce soit durable et étendu à tout un pays, il faudrait que ce petit nombre maintienne ses vibrations supérieures de manière durable, ce qui peut vous apparaître "mission impossible" surtout si vous êtes intégrés dans la vie active de ces sociétés que vous critiquez et que vous occupez des postes qui alimentent les systèmes de lumière restreinte (voir l'article sur la lumière restreinte). Par conséquent, nous avons tous notre part de responsabilité dans ce monde dans lequel nous vivons, et ce n'est pas l'extérieur que nous devons changer mais plutôt notre être intérieur. Ce n'est que lorsqu'une "masse critique" de personnes aura accompli cette transformation intérieure que les sociétés se libéreront, que les gens s'ouvriront, et que les systèmes "sado-maso" tomberont. La plupart des gens sur Terre ne souhaitent pas changer le monde mais simplement en accompagner les changements. Ils sont des pantins qui se complaisent dans leurs petites vies jusqu'à ce que leur univers soit bouleversé à un point tel qu'ils seront prêt à risquer une nouvelle façon de vivre (cf "Conversations avec Dieu"); sinon, ils attendront qu'un effet de masse se produise et suivront le mouvement. Peu de personnes feront cette démarche d'évolution consciemment indépendamment des autres, et leur nombre sera d'autant plus faible si elles n'ont pas déjà fait cette démarche dans une vie antérieure et si elles ont grandi dans un environnement qui n'est pas propice à leur éveil.
Tout comme chaque cellule, chaque organe en nous participe d'une manière ou d'une autre aux choix que nous faisons, chaque membre et chaque groupe d'une société d'hommes participe d'une manière ou d'une autre, même inconsciemment, à son développement. Nous pouvons également nous influencer les uns les autres,de préférence en aimant nos semblables, c'est à dire en leur montrant notre vie, en leur montrant d'autres choix possibles, tout en les laissant décider par eux-mêmes. Car seuls les choix résultant d'une démarche personnelle sont stables. Il n'est pas question ici de prosélytisme, car le prosélytisme est de la manipulation et ne respecte pas les libertés de chacun.
In fine, il appartient à chacun de nous d'accomplir les changements intérieurs nécessaires à notre propre évolution, et lorsqu'une masse critique de personnes sera atteinte, alors la majorité des gens suivra, car la plupart des gens ne souhaitent pas faire de choix, ils ne font que suivre les mouvements de masse, sans véritable participation consciente.
C'est pourquoi il est inutile de s'engager dans une révolution comme nous le proposent les films et séries télé : la résistance dans "V" essayant de flinguer les méchants visiteurs reptiliens ou encore Néo et quelques autres (r)éveillés s'attaquant à la matrice et à ses sbires (les drones, les Mr Smith,...). Tant que la masse critique n'est pas atteinte, la Matrice sera rebootée après la révolution et un nouveau système plus sournois et masqué remplacera l'ancien système. C'est d'ailleurs ce que l'histoire nous enseigne : toutes les révolutions qui n'étaient pas accompagnées d'une prise de conscience de cette masse critique se sont retournées contre le peuple. Ces mêmes gens majoritaires qui ont alimenté la foule pour faire la révolution se rendormiront sitôt la révolution terminée, ce qui laissera aux nouveaux dirigeants le temps de se corrompre et de mettre en place un système qui ne leur sera pas forcément plus favorable. La seule véritable solution est donc l'éveil des consciences jusqu'à cette masse critique qui servira de terreau stabilisateur au nouveau système plus humaniste.
Cette masse critique dépend non seulement de l'intensité de la croyance et du nombre de personnes qui y croient, mais aussi de l'ensemble des forces en jeu qui peuvent entrer en jeu. Il existe des masses critiques pour tout phénomène de foule : une masse critique pour l'abolition de la peine de mort, une masse critique pour la parité homme-femme, une masse critique pour l, etc. Tant que la masse critique pour une certaine vision du monde n'est pas atteinte, les gouvernants (des gouvernements visibles et invisibles, de toutes sortes de sociétés) tenteront de la destabiliser si celle-ci implique la chute ou la réorganisation du pouvoir. Le seul véritable pouvoir sur lequel il faut fixer notre attention est donc notre pouvoir intérieur et non le pouvoir extérieur.
